Pourquoi Gucci recouvre les murs avec ses carrés de soie

Gucci signe son grand retour… sur les murs. À travers le projet Gucci 90×90, la Maison florentine convoque l’art mural pour affirmer son ADN créatif dans l’espace public. Un pari esthétique et stratégique en réponse à une conjoncture défavorable.

Une collection capsule entre art et patrimoine

Neuf artistes internationaux ont été invités à réinterpréter les emblématiques carrés de soie Gucci dans une série capsule inédite de 37 foulards. Des noms comme Robert Barry, Yu Cai ou Sara Leghissa ont chacun apporté leur vision autour de thématiques fortes. On retrouve flore, faune, nautisme, équitation, sans oublier l’iconique monogramme Double G.

Cette initiative artistique s’inscrit dans une volonté de valoriser le motif « Flora », pilier visuel de la maison depuis les années 60. Déjà mis en lumière dans l’ouvrage Gucci. The Art of Silk publié chez Assouline, ces créations prennent désormais vie sous forme de fresques murales géantes visibles à New York, Milan ou Shanghai.

Une campagne visuelle dans un contexte de turbulence

Derrière cette démonstration artistique se cache une réelle stratégie de reconquête. En 2024, Gucci a enregistré une chute de -21 % de son chiffre d’affaires, tombé à 7,7 milliards d’euros. Le premier trimestre 2025 a démarré encore plus durement avec une baisse de -25 %.

Dans ce climat instable, Gucci — qui représente près de la moitié des revenus du groupe Kering — mise sur l’impact visuel et émotionnel pour réactiver le désir autour de ses produits phares.

L’arrivée de Demna chez Gucci en ligne de mire

Alors que Sabato de Sarno s’apprête à quitter la direction artistique en juillet, Demna (ancien directeur créatif de Balenciaga) est attendu comme le nouveau visage de la marque. Un virage stylistique majeur pour une maison qui cherche à se réinventer sans trahir son héritage.

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