Pierpaolo Piccioli arrive chez Balenciaga… mais à quel prix ?
Un passage de témoin qui intrigue autant qu’il interroge. Balenciaga confirme l’arrivée de Pierpaolo Piccioli à la direction artistique. Un nom prestigieux, une vision affirmée, mais surtout un pari à l’heure où Kering cherche à enrayer une chute de -14% de ses ventes.
Pierpaolo Piccioli : un profil inattendu ?
Après avoir quitté Valentino au printemps 2024, où il a passé 25 ans (dont 16 à la direction artistique), Piccioli prend les rênes d’une maison française culte, profondément marquée par l’empreinte de Demna, parti rejoindre Gucci. Ce jeu de chaises musicales n’est pas anodin : il intervient dans un contexte de restructuration stratégique chez Kering, qui a également pris des parts dans Valentino l’an dernier.
Si Piccioli est salué comme un maître de la Haute Couture, son univers onirique et romantique tranche avec l’esthétique provocatrice et brutale cultivée par Balenciaga ces dernières années. La question demeure : comment fusionnera-t-il son ADN à celui, très codifié, de la Maison parisienne ?
Balenciaga, un héritage à manier avec finesse
Dans une lettre poignante, le créateur évoque son lien de longue date avec Cristóbal Balenciaga, révélant que sa première publication Instagram fut… une robe de mariée signée du fondateur. Plus qu’un détail, un signal fort sur son intention de renouer avec l’ADN originel de la marque : élégance structurée, innovation formelle, et puissance narrative.
« Balenciaga est ce qu’elle est grâce à Cristóbal, Nicolas, Alex, Demna », écrit-il. Une déclaration qui évoque une volonté d’honorer l’histoire tout en insufflant un vent de nouveauté.
La collection d’octobre : tournant décisif
C’est à l’automne 2025 que le public découvrira sa première collection pour Balenciaga. Autant dire que la pression est maximale. Kering compte sur lui pour restaurer la désirabilité de la marque face à une concurrence féroce et un marché en mutation.
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