Jacquemus à Versailles : un hommage intime au « Paysan »

Simon Porte Jacquemus aime l’histoire. Mais il aime encore plus la sienne. Et c’est sans doute ce qui rend chacune de ses collections si singulière. Pour « Le Paysan », son nouveau défilé très attendu, le créateur marseillais a choisi un lieu symbolique : l’Orangerie du Château de Versailles.
Versailles, chapitre II
Le lien entre Jacquemus et Versailles n’est pas nouveau. En 2022, déjà, il y présentait sa collection « Le Chouchou », au bord du Grand Canal. Cette fois, c’est l’Orangerie – lieu de prestige rarement ouvert aux défilés – qui servira d’écrin à sa prochaine proposition stylistique, baptisée « Le Paysan ».
Un choix loin d’être anodin. « Revenir à Versailles me semble être la suite naturelle de la relation que nous avons commencée il y a deux ans », explique le créateur dans une déclaration touchante. Et de poursuivre : « Je rêvais de sublimer le monde d’où je viens… Ce moment, c’est celui du “Paysan”. »
Une collection comme une lettre ouverte
« Le Paysan » promet une dimension plus intime que jamais. Là où les défilés précédents célébraient les courbes géométriques, la Provence solaire et la sensualité du minimalisme méditerranéen, celui-ci s’annonce comme un hommage aux racines de Jacquemus, à sa famille, à ses souvenirs d’enfance, et en filigrane, à sa mère disparue en 2008.
En préambule, Simon Porte Jacquemus a partagé des images et vidéos évoquant la vie rurale, la terre, les gestes simples, autant de signes d’un retour aux sources assumé, loin des projecteurs parisiens.
Une résonance émotionnelle et patrimoniale
Outre son ancrage personnel, ce défilé porte aussi une dimension culturelle forte. En plus d’un lien sentimental (le Château de Versailles étant le lieu de sa première rencontre avec son époux), la maison Jacquemus est mécène de la restauration des margelles du bassin principal du domaine. Un geste patrimonial qui témoigne d’une volonté de dialoguer avec le lieu, plutôt que de simplement l’habiter.
Et clin d’œil supplémentaire : l’annonce du défilé a été accompagnée d’une œuvre du peintre Hubert Robert, représentant justement l’Orangerie de Versailles. Une manière élégante d’ancrer la mode dans un héritage artistique français.
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