Alaïa collectionne Dior : une double exposition exceptionnelle à Paris
Deux lieux parisiens d’exception accueillent cet automne une exposition inédite sur les liens profonds entre Azzedine Alaïa et Christian Dior. Une plongée rare dans la haute couture française à travers le regard d’un couturier collectionneur.
À partir de l’automne 2025, la Fondation Azzedine Alaïa et La Galerie Dior s’associent pour présenter une double exposition inédite, sobrement intitulée Alaïa collectionne Dior. Cette initiative met en lumière un aspect peu connu d’Azzedine Alaïa : son rôle de collectionneur passionné, en particulier de pièces signées Christian Dior. Le résultat est un dialogue rare entre deux icônes de la mode française, réunies à travers des créations d’époque et des correspondances stylistiques saisissantes.
Un regard unique sur le patrimoine Dior
Depuis ses débuts, Azzedine Alaïa a rassemblé plus de 600 pièces de couture, conservées au sein de sa fondation. Parmi elles, une centaine de modèles Dior, jamais montrés au public, sont aujourd’hui exposés à La Galerie Dior, avenue Montaigne. L’ensemble rend hommage non seulement à Christian Dior, mais aussi à ses successeurs comme Yves Saint Laurent ou John Galliano, dont les silhouettes résonnent avec l’univers d’Alaïa.
L’exposition se distingue par son approche : il ne s’agit pas d’une simple rétrospective, mais d’un face-à-face sensible entre deux couturiers, à travers les choix de conservation, de mise en scène et d’interprétation. Le commissariat est assuré par Olivier Saillard, historien reconnu de la mode, avec la collaboration de Gaël Mamine.
À la Fondation Alaïa : un dialogue de formes et d’idées
Dans le Marais, la Fondation Azzedine Alaïa propose en miroir une sélection de pièces mettant directement en regard les créations d’Alaïa avec les modèles Dior qu’il avait choisis de conserver. Le parcours permet de saisir comment le New Look, lancé par Dior en 1947, a marqué durablement le créateur d’origine tunisienne, attaché lui aussi à l’exigence formelle, à la structure, à l’élégance.
Paris devient ainsi le théâtre d’un dialogue patrimonial, où l’histoire de la couture est racontée par ceux qui l’ont faite, mais aussi conservée avec attention. L’exposition met en lumière une forme de transmission silencieuse, faite d’admiration, de respect et d’héritage artistique.
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