Alaïa : une campagne cinématographique pour l’été-automne 2025

La maison Alaïa dévoile une campagne forte et poétique tournée sur les côtes du nord de la France, entre puissance féminine, nature sauvage et esthétique cinématographique.

Pour sa nouvelle campagne Été-Automne 2025, Alaïa change de ton. Sous la direction artistique de Pieter Mulier, épaulé par Tyrone Lebon à la photographie et Frank Lebon à la vidéo, la maison explore une dimension narrative plus intense, presque cinématographique. Loin des formats classiques de communication mode, cette capsule visuelle invite à une immersion contemplative dans une féminité libre, silencieuse, mais puissante.

Un tournant artistique pour Alaïa

La campagne a été tournée en plein air sur les plages du nord de la France, entre Cap Blanc-Nez et Cap Gris-Nez. Ces paysages bruts, capturés en noir et blanc, deviennent des acteurs à part entière. Ils participent pleinement à l’émotion et à la profondeur des images. Loli Bahia et Nastassia Legrand, plus que des mannequins, y incarnent de véritables personnages. Leurs visages encapuchonnés, leurs gestes suspendus dans le vent évoquent un univers à la frontière de la mode, de la littérature et du cinéma.

Ce choix d’un environnement naturel et austère rompt avec l’univers feutré des studios. Il rappelle que la mode peut, elle aussi, s’écrire comme une narration visuelle. Et que chaque vêtement — ici signé Pieter Mulier — devient un langage à part entière.

Une esthétique entre romantisme et radicalité

La campagne ne se contente pas de montrer des silhouettes : elle propose une expérience émotionnelle. Les références sont nombreuses : on pense aux portraits flamands, aux héroïnes de Jane Austen ou des sœurs Brontë. Mais aussi aux films comme Barry Lyndon, Breaking the Waves ou The Piano. L’image devient alors métaphore d’un féminin introspectif, loin des clichés habituels. Ici, la solitude est grandeur, et le silence, densité.

Ce que propose Alaïa, c’est une vision de la féminité résolument moderne. Mais ancrée dans une culture du récit, de la mémoire, du style comme outil de libération. Chaque plan semble dire : être seule, ce n’est pas être absente — c’est exister autrement.

Paris, écrin de cette transformation

Si la campagne a été tournée en bord de mer, c’est bien à Paris, au sein de la Maison Alaïa, que ce regard s’est forgé. L’atelier historique de la rue de Moussy, dans le Marais, reste le cœur créatif du label. Et c’est là que s’invente cette feminité nouvelle, à la fois contemplative et affirmée.

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