Babi : le bistrot hybride vins sur vingt

Babi secoue les lignes entre bistrot, cave à vins et table de génie, dans un format intimiste et un esprit résolument libre.

Dans la rue Mandar, en plein cœur du 2e arrondissement de Paris, une adresse discrète attire depuis août 2025 les amateurs de cuisine innovante et de vins méconnus. Son nom ? Babi. Une table de 30 couverts pensée comme un lieu de partage, né de l’amitié entre Jérémie Taché et Néo Guerin, tous deux passés par des maisons exigeantes comme Shabour ou Tekés.

Ni bistrot traditionnel, ni gastro convenu, Babi revendique une cuisine libérée des formats, qui pioche aussi bien en Sicile qu’en Bretagne, en Égypte ou en Arménie. Chaque plat est conçu comme une exploration, à partir d’un produit central. La carte actuelle en témoigne : l’Amuse Moule, l’une des entrées qui nous ont conquise, détourne la moule au roquefort en une superbe crème et une croquette de pomme de terre en guise de frite. Une composition maligne et ultra-régressive.

Une carte courte, diablement inspirée

Ici, le produit est le fil conducteur. Les tortellini Homard Sauvage — hommage au homard bleu de Bretagne — sont relevés d’une bisque citronnée et une huile de menthe. On adore le glaçage pastis-piment de la pince de homard servie sur le côté. Autre folie réussie ? Le Pigeon In Vitro, illustre l’audace et le talent (génial, on doit le dire) du jeune chef. On aime le mariage de la volaille, du riz vinaigré et des algues bretonnes. Coup brillant de Jérémie (le sommelier) : nous servir un superbe saké pour accompagner le plat.

Chaque plat est pensé pour s’accompagner de l’un des verres issus de la cave, pilier central du projet. Une dizaine de références sont proposées au verre, choisies avec soin par Jérémie. On y trouve par exemple le Keush, un pétillant arménien magnifique.

Une salle qui fait la part belle à la convivialité

Pensé comme un lieu de vie, Babi privilégie la proximité : seulement quelques places au comptoir, et une trentaine de couverts en tout. Le lieu se veut sans barrière entre salle et cuisine. On y dîne dans une ambiance chaleureuse, parfois animée par la transmission directe du chef. Ce format favorise les échanges spontanés, entre convives et avec l’équipe.

Du soin dans chaque détail

La décoration, confiée à Studio ONO, a été pensée pour correspondre à la cuisine : sobre, brute, locale. Mobilier en chêne de Montpellier, céramiques faites main à Malakoff, vaisselle signée Maison Degrenne… Ici, tout est fait pour valoriser l’artisanat et raconter une histoire.

L’identité visuelle, conçue par Laurane Perrot, évite les poncifs des restaurants branchés : le logo, les menus et même l’enseigne ont été peints à la main par Victor Bert, artiste et peintre.

Babi, on adore et on y retourne.

📍Babi, 11 rue Mandar, 75002

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