petits sacrifices : le livre à déchirer qui vous pose les bonnes questions
Et si la réponse à vos questions se trouvait dans un simple morceau de papier arraché au hasard ?
Objet littéraire non identifié, petits sacrifices n’est ni tout à fait un livre, ni un oracle, ni un jeu. C’est un projet à part, pensé comme une expérience artistique, poétique et relationnelle. Une invitation à lâcher prise, à accueillir l’aléatoire et à créer du lien.

Sous ses airs de carnet minimaliste à la couverture noire, ce projet éditorial, designé en France mais rédigé en anglais, interroge notre rapport à la lecture, à l’objet-livre, et plus profondément, à la recherche de sens.
Une performance littéraire intime
Le principe est radical : on ne lit pas petits sacrifices, on le déchire. Littéralement. On choisit une question, on ferme les yeux, on déchire une page. Et cette page devient notre fragment, notre réponse, notre énigme à méditer.

Ce geste n’est pas anodin : arracher une page, c’est s’engager dans une forme de rituel. On abîme pour recevoir. On sacrifie une part pour en garder une autre. C’est là toute la force artistique du projet : proposer une expérience performative, à la fois silencieuse, introspective, et partagée.
On pense aux installations éphémères ou aux œuvres de Fluxus, ce courant artistique des années 60 qui brouillait les frontières entre art, jeu et vie quotidienne.
Le silence comme acte créatif
Dans une époque saturée de contenus, petits sacrifices choisit la réduction. Pas de texte explicatif, pas de réseaux sociaux intégrés, aucune technologie. Juste du papier, du noir et blanc, et des mots qui viennent frapper au bon moment.

Le silence entre les phrases, le vide entre les pages, fait écho au travail de poètes visuels ou d’artistes comme John Cage, pour qui le silence est un espace de liberté. Ici, chaque page arrachée devient un espace de projection personnelle.
À Paris, une œuvre à faire circuler
Dans la ville de la flânerie, de la poésie de rue et des hasards du métro, ce petit livre trouve naturellement sa place. Imaginez le glisser sur une table de bistrot à Belleville, dans un sac de livres à la Recyclerie, ou sur un banc du jardin des Plantes.


Paris, ville où l’art se mêle au quotidien, devient le terrain idéal pour faire vivre cet objet mouvant. Car petits sacrifices est pensé pour circuler. On garde une page, puis on passe le reste. Le livre devient une sculpture incomplète, marquée par les gestes de chacun.
Une œuvre relationnelle à offrir
Offrir ce livre, c’est offrir un moment d’introspection. C’est tendre un miroir, sans imposer de reflet. C’est proposer un jeu, mais sans règles fixes.
C’est peut-être là sa réussite : avoir créé un objet éditorial rare, qui agit comme un catalyseur. Ni moralisateur ni explicatif, juste suffisamment ouvert pour qu’on y projette ses doutes, ses intuitions, ses décisions.
Une œuvre à petit tirage, mais à grande portée émotionnelle.
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