Le Berkeley : renaissance d’une adresse mythique du Triangle d’Or
Longtemps endormi, Le Berkeley connaît une seconde vie grâce à deux jeunes passionnés de l’hospitalité qui redonnent à cette brasserie parisienne son rang d’adresse incontournable.
Une adresse historique qui retrouve sa place


À quelques pas de l’agitation des Champs-Élysées, Le Berkeley renaît avec discrétion et élégance. Fondée dans les années 1920, cette brasserie emblématique a vu défiler les figures les plus marquantes du siècle dernier : Salvador Dalí, Maria Callas, Alain Delon, Mitterrand, Brigitte Bardot, et tant d’autres. Pendant des décennies, elle a été un repaire de créateurs, de politiques et de gastronomes exigeants. Mais au fil des années, la flamme s’était un peu éteinte, la magie s’était diluée. Il aura fallu l’audace et la vision de Paul Bouillin-Tardy et Baptiste Masson pour lui redonner une âme. Aujourd’hui, Le Berkeley n’est plus un lieu du passé, mais le rendez-vous du quartier, en passe de reconquérir le cœur du Triangle d’Or.
Une élégance qui se joue dans le détail

Plutôt que de tout raser, les deux jeunes propriétaires ont choisi la restauration fine. L’identité du lieu a été respectée, mais subtilement réhaussée par des choix d’une grande élégance. La véranda a retrouvé toute sa lumière, ornée d’un treillage Tricotel, le même que celui de l’Hôtel de Matignon, et encadrée de jardinières dignes de Versailles. Les banquettes en tissu Lelièvre, les coussins aux finitions impeccables, la vaisselle Villeroy & Boch et l’argenterie chinée donnent le ton. Même les serviettes sont brodées par Garnier-Thiebaut. Rien n’est démonstratif, tout est pensé. Ici, le luxe se cache dans les détails, et c’est ce qui fait toute la différence. L’ouverture totale des baies vitrées dévoile l’une des plus jolies terrasses du quartier, baignée de calme et de lumière.
Une carte précise, centrée sur le produit

La cuisine, quant à elle, s’inscrit dans la tradition des grandes brasseries parisiennes, avec une exigence contemporaine. Tourteau au poivre rouge de Pondichéry, tartare de thon aux avocats, bar en carpaccio, saumon sauce oseille, ou encore épaule d’agneau confite et Pithiviers au foie gras : les assiettes sont lisibles, maîtrisées, et construisent une narration autour du produit. En salle, le service se prolonge de 12h à 23h, avec un petit-déjeuner servi dès 8h en semaine, et une carte de cocktails signature à découvrir en soirée, dans une ambiance piano-bar les jeudis, vendredis et samedis. Le tout accompagné d’une cave impressionnante de près de 200 références.
Une reprise incarnée avec justesse
À 30 ans à peine, Paul Bouillin-Tardy et Baptiste Masson incarnent une nouvelle génération d’hôteliers et restaurateurs soucieux du sens, de la cohérence, et du service. Le premier est passé par les maisons Ducasse et le groupe Loulou ; le second a dirigé la stratégie de marques hôtelières chez Accor. Avec Le Berkeley, ils signent leur première maison, et posent les bases d’une hospitalité discrète, intelligente et durable. Ce n’est pas une opération marketing : c’est une renaissance sincère, ancrée dans l’histoire du lieu.
Infos pratiques
📍 Le Berkeley : 7 Avenue Matignon, 75008 Paris
🕰 Horaires : Lun–Ven 8h–23h30 / Week-end 10h–23h30
🍽 Prix : Entrées 13–35€ / Plats 27–76€ / Desserts 13–39€
🔗 Réservations : leberkeley.com
(crédits photos : @romainricard)
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