Brigitte Bardot le parcours d’une étoile de Paris à Saint-Tropez
Brigitte Bardot s’est éteinte ce dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans dans sa célèbre résidence de La Madrague à Saint-Tropez. Avec elle disparaît la dernière silhouette vivante d’un mythe français, une femme qui bouleversa les codes du cinéma et de la féminité pendant plus de deux décennies.
La fin d’un mythe du cinéma français
La Fondation Brigitte Bardot a annoncé avec une immense tristesse le décès de sa fondatrice et présidente, rappelant qu’elle avait « choisi d’abandonner sa carrière prestigieuse pour dédier sa vie et son énergie à la défense des animaux ». Hospitalisée courant octobre à Toulon pour une intervention chirurgicale, BB était rentrée se reposer chez elle où elle a passé ses derniers jours, entourée de ses animaux.
Plus qu’une actrice, Brigitte Bardot fut une onde de choc esthétique et morale. Figure féminine des années 1950-1970, elle incarna des rôles de femme libérée, anticonformiste et parfois fatale, devenant rapidement un sex-symbol mondial et une égérie de la liberté sexuelle naissante.
« La liberté, c’est d’être soi, même quand ça dérange. »— Brigitte Bardot, Mon BBcédaire (octobre 2025)
Les débuts (1934-1955)
Née le 28 septembre 1934 à Paris dans le 15e arrondissement, Brigitte Anne-Marie Bardot grandit dans une famille bourgeoise stricte. Son père, Louis Bardot, est industriel et passionné de cinéma. Sa mère, Anne-Marie dite « Toty », lui transmet l’amour de la danse et de la mode. C’est par la danse classique qu’elle découvre la grâce avant la rébellion.
En 1949, à l’âge de 15 ans, elle est engagée par Hélène Lazareff, directrice du magazine Elle. La même année, lors d’une audition, elle rencontre Roger Vadim, jeune assistant de Marc Allégret. L’admiration est réciproque et marquera le début d’une collaboration artistique majeure.
En 1952, elle décroche son premier rôle au cinéma dans Le Trou normand de Jean Boyer, aux côtés de Bourvil.
L’ascension fulgurante (1956-1965)
En 1956, Roger Vadim, devenu son époux, la révèle au monde entier avec Et Dieu… créa la femme. Le film fait scandale et propulse l’actrice de 22 ans au rang de star internationale. Sa danse frénétique sur scène devient mythique et symbolise une sensualité nouvelle qui bouleverse les mœurs conservatrices de l’après-guerre.
En 1958, elle tourne En cas de malheur de Claude Autant-Lara face à Jean Gabin. En 1960, Henri-Georges Clouzot lui offre le rôle de sa vie dans La Vérité, où elle incarne Dominique Marceau, une jeune femme accusée du meurtre de son amant.
En 1963, Jean-Luc Godard lui confie Le Mépris, chef-d’œuvre absolu où elle donne la réplique à Michel Piccoli. La célèbre scène d’ouverture reste gravée dans l’histoire du cinéma. En 1965, Viva Maria ! de Louis Malle la réunit avec Jeanne Moreau pour un duo explosif.
La fin d’une carrière (1973)
Le 6 juin 1973, à l’âge de 38 ans, sur le tournage de L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise, Brigitte Bardot prend la décision d’arrêter définitivement sa carrière cinématographique. Elle vient de sauver une petite chèvre vouée à la mort et se sent soudain ridicule dans ses costumes d’époque.
« Je me voyais dans le miroir de ma loge avec mes hennins, mes jupes à froufrous. Je me demandais ce que je foutais fagotée de la sorte. »Brigitte Bardot
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