Supersonic Mediaeval : Tilda Swinton dévoile l’invisible chez Christie’s
Et si un miroir pouvait contenir plus que son reflet ? Chez Christie’s Paris, Tilda Swinton signe une exposition bouleversante de poésie et d’intelligence visuelle.
Quand la curatrice devient actrice de l’espace
Avec Supersonic Mediaeval, Christie’s confie les rênes de ses salons parisiens à un duo aussi inattendu qu’exigeant : l’artiste Marianna Kennedy et la comédienne Tilda Swinton, qui en devient la curatrice habitée. Ce n’est pas une exposition classique, mais une mise en scène immersive, à la fois hommage et réécriture, où chaque œuvre semble attendre son spectateur.
L’exposition — visible jusqu’au 11 mai 2025 — brouille les lignes entre design, artisanat et sculpture narrative. Swinton, collectionneuse engagée et amie proche de Kennedy, injecte sa sensibilité cinématographique dans la scénographie, transformant les salons feutrés de Christie’s en théâtre d’émerveillements silencieux.
Un artisanat ancré dans le présent, inspiré du passé
Depuis son atelier de Spitalfields à Londres, Marianna Kennedy façonne depuis 2006 un univers tactile : miroirs dorés, lampes en plâtre, sculptures en bronze. Elle travaille des matériaux aussi nobles que la résine, toujours en série très limitée, dans une logique de geste ancestral au service d’un design réinventé.
Chaque pièce porte la marque d’un temps suspendu, d’un lien presque mystique entre patrimoine et invention. Kennedy ne cherche pas à reproduire, mais à réactiver des savoirs oubliés, en insufflant à ses objets une aura quasi magique.
Tilda Swinton, une rencontre créative plus qu’une simple collaboration
Swinton ne présente pas les œuvres de Kennedy : elle les raconte, les habite. Le duo compose une partition esthétique, où le passé est une texture, jamais un carcan.
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