Paris Fashion Week 2025 : la journée secrète du 7 octobre

Peu le savent encore, mais le 7 octobre 2025 concentrera neuf défilés exclusifs à Paris, accessibles majoritairement sur invitation et via diffusion digitale. Selon le programme officiel, XULY.Bët ouvrira la journée à 10h30 avec une collection Fall/Winter radicale, où l’upcycling et les textiles africains se métamorphosent en propositions urbaines inédites. Notre analyse terrain démontre que cette journée s’annonce comme l’une des plus denses et stratégiques de la Fashion Week.
Un calendrier millimétré pour Paris
La programmation du 7 octobre reflète l’organisation rigoureuse de la Fashion Week Paris 2025. Après XULY.Bët à 10h30, Igor Kostadinov prendra la relève dès 12h00 suivi par Christopher Esber à 12h30. CFCL et Ujoh occuperont l’après-midi avant le très attendu défilé Pierre Cardin à 17h, diffusé en livestream. Cet enchaînement resserré favorise une dynamique de visibilité pour les marques et renforce l’atmosphère compétitive de la capitale.
Dixdo et Façon Jacmin, de leur côté, optent pour des présentations longues exclusivement sur invitation, un format qui séduit les professionnels pressés mais désireux d’approfondir leur expérience. L’abondance des formats hybrides démontre l’évolution actuelle du secteur vers une mode alliant exclusivité et ouverture digitale, phénomène déjà analysé dans la catégorie news du luxe.
L’esthétique XULY.Bët au cœur de l’attention
La collection Fall/Winter 2025 de XULY.Bët, conçue par Lamine Badian Kouyaté, s’annonce comme un tournant. Inspirée par les tissus wax, les pratiques d’upcycling et un langage sportif urbain, elle confirme l’ancrage de la maison dans une esthétique afro-urbaine engagée. Après nos observations lors des précédents défilés, on note une progression claire vers une mode transgressive, inclusive et profondément parisienne.
Le choix du streetwear comme vecteur hautement valorisé est stratégique : il place XULY.Bët au centre d’une tendance globale tout en renforçant son identité unique. L’influence unisexe, l’utilisation d’imprimés graphiques et le dialogue permanent entre tradition et radicalité donnent à cette collection un potentiel de visibilité internationale, ouvrant un espace concurrentiel face aux maisons historiques.
Des experts confirment l’impact
Lamine Badian Kouyaté, fidèle à son héritage visionnaire, exploite l’upcycling comme moteur créatif, offrant une réponse concrète aux attentes sociétales sur la durabilité. Cette orientation n’est pas sans rappeler les initiatives observées dans d’autres maisons, mais elle demeure plus frontale et affirmée chez XULY.Bët. La réception anticipée des critiques de mode laisse déjà prévoir un engouement marqué pour ce show matinal.
La diversité des formats de la journée, entre shows éclairs et présentations de plusieurs heures, confirme l’évolution profonde de la scénographie à Paris. Contrairement aux éditions précédentes, où les défilés s’allongeaient peu, cette flexibilité inscrit la capitale dans la modernité évènementielle. Les maisons cherchent clairement à séduire autant les professionnels présents physiquement que les spectateurs digitaux.
« Nous réinventons les pièces iconiques avec audace en mêlant le recyclage à une esthétique urbaine et sportive », affirme Lamine Badian Kouyaté, Directeur Artistique de XULY.Bët.
Pierre Cardin, le poids de l’héritage
Le défilé Pierre Cardin à 17h constitue le pivot de la soirée. Diffusé en live, il promet de rassembler une audience mondiale grâce à la puissance de sa marque patrimoniale. Si l’approche se veut futuriste avec un accent sur les volumes et les innovations textiles, l’enjeu est aussi celui de la continuité : conserver l’aura historique de la maison dans une ère où la digitalisation devient obligatoire.
Les critiques anticipent un contraste fort entre la radicalité contemporaine de XULY.Bët et l’élégance intemporelle de Pierre Cardin. Ce choc de styles illustre la capacité de Paris à juxtaposer des visions esthétiques opposées, condition essentielle à sa domination fashion mondiale. Les professionnels le confirment : la diversité reste le moteur premier de la Fashion Week.
« Notre sélection à Paris Fashion Week met en lumière la richesse des influences afro-urbaines dans le streetwear contemporain », analyse Brigitte Segura, curatrice du Fashion Daily Mag.
Une journée décisive pour la Fashion Week
L’impact global du 7 octobre dépasse la simple addition de défilés. Ce jour concentre stratégie créative, formats hybrides et confrontations esthétiques fortes. L’initiative des marques de multiplier les diffusions digitales confirme l’importance accrue d’un public en ligne fidèle et exigeant. Les chiffres officiels indiquent que 8 événements sur 9 ce jour seront accessibles numériquement, ce qui accroît l’audience potentielle à l’international.
En termes de tendances, la montée en puissance de l’upcycling se confirme comme un pilier incontournable. Parallèlement, la scénographie immersive des longues présentations témoigne d’un besoin de ralentir le regard et de valoriser chaque pièce au-delà du simple passage de podium. La journée du 7 octobre résonne donc déjà comme un jalon significatif dans l’histoire récente de la mode parisienne.
Bien que l’exclusivité demeure de mise, la diffusion par livestream élargit l’accès à des milliers de spectateurs. Le cas Pierre Cardin illustre ce virage stratégique. Les créateurs émergents comme Christopher Esber ou Meryll Rogge profitent de cette visibilité numérique pour s’affirmer dans un marché mondial particulièrement compétitif.
Ce phénomène s’inscrit dans une tendance plus large : l’hybridation des événements, qui a déjà marqué le défilé L’Oréal Paris cette saison, où la mise en scène publique répondait à une diffusion digitale massive. Paris confirme ainsi son rôle d’avant-garde dans la structuration mondiale de l’industrie mode.
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