Brigitte Bardot : retour sur ses 4 mariages et ses grandes histoires d’amour

Brigitte Bardot s’est éteinte ce dimanche 28 décembre 2025 à l’âge de 91 ans. Icône du cinéma français, symbole d’émancipation féminine et militante infatigable de la cause animale, BB aura aussi marqué son époque par une vie amoureuse d’une intensité rare : 4 mariages et, selon ses propres aveux,17 relations passionnées.

« J’ai toujours recherché la passion. C’est pour cela que j’étais souvent infidèle. Et quand la passion touchait à sa fin, je faisais ma valise », confiait Brigitte Bardot. Cette quête permanente d’intensité amoureuse l’aura conduite à vivre des histoires tumultueuses avec les plus grands noms du cinéma et de la chanson.

Les quatre mariages de Brigitte Bardot

Roger Vadim (1952-1957) : le Pygmalion

C’est en 1949, lors d’une audition, que Brigitte, alors âgée de 14 ans, rencontre Roger Vadim, jeune assistant-réalisateur. Elle le trouve « sublime de beauté » mais n’imagine pas qu’il puisse tomber amoureux d’elle. Le 21 décembre 1952, à l’église Notre-Dame-de-Grâce de Passy (Paris 16e), ils se marient. Elle a tout juste 18 ans.

Vadim devient son mentor et la dirige dans Et Dieu… créa la femme (1956), le film qui la propulse au rang d’icône mondiale. Mais sur ce même tournage, Brigitte tombe sous le charme de son partenaire Jean-Louis Trintignant. Le mariage avec Vadim prend fin en 1957, mais ils resteront en bons termes jusqu’à la mort du réalisateur en 2000.

Jacques Charrier (1959-1963) : le père de son fils unique

Sur le tournage de Babette s’en va-t-en guerre, Brigitte rencontre le jeune acteur Jacques Charrier. Ils se marient le 18 juin 1959. De cette union naîtra Nicolas, le 11 janvier 1960, son unique enfant – une maternité qu’elle assumera difficilement.

La relation entre les époux se dégrade rapidement. Jacques Charrier souffre de dépression, tandis que Brigitte, en proie au baby blues, entame une liaison avec Sami Frey pendant le tournage de La Vérité. Le divorce est prononcé le 30 janvier 1963. Nicolas sera élevé par son père. Jacques Charrier est décédé en septembre 2025, quelques mois avant son ex-épouse.

Gunter Sachs (1966-1969) : le milliardaire flamboyant

L’été 1966 marque l’entrée en scène de Gunter Sachs, photographe et industriel milliardaire allemand. Pour conquérir BB, il fait larguer des milliers de roses depuis un hélicoptère au-dessus de sa propriété de Saint-Tropez – un geste extravagant à son image.

Le 14 juillet 1966, ils se marient à Las Vegas. Pendant ce mariage, Brigitte entretient une liaison passionnée avec Serge Gainsbourg, qui lui compose des titres inoubliables. Le divorce est prononcé le 1er octobre 1969, sans animosité. Gunter Sachs mettra fin à ses jours en 2011.

Bernard d’Ormale (1992-2025) : l’ancre de la maturité

n juin 1992, lors d’un dîner organisé à Saint-Tropez, Brigitte Bardot, alors âgée de 57 ans, rencontre Bernard d’Ormale, industriel et ancien conseiller politique. C’est le coup de foudre. Deux mois plus tard, le 16 août 1992, ils célèbrent leur union en Norvège.

Ce quatrième mariage sera le dernier et de loin le plus durable : plus de 30 ans de vie commune à La Madrague, leur propriété de Saint-Tropez.

« Il sera mon mari pour le reste de ma vie », affirmait-elle. Bernard d’Ormale, aujourd’hui âgé de 83 ans, l’a accompagnée dans son combat pour la cause animale et a veillé sur elle jusqu’à la fin.

Les grandes liaisons qui ont marqué sa vie

Jean-Louis Trintignant : l’amour absolu

C’est sur le tournage d’Et Dieu… créa la femme en 1956 que naît cette passion dévorante. Trintignant quitte son épouse Stéphane Audran pour vivre avec Brigitte. Leur liaison, bien qu’intense, ne durera qu’un an. « Jean-Louis et Sami ont été, je crois, les plus grands amours de ma vie, les plus importants, les plus profonds, les plus irremplaçables », confiera-t-elle plus tard.

Sami Frey : la passion intellectuelle

Rencontré sur le plateau de La Vérité d’Henri-Georges Clouzot en 1960, Sami Frey incarne pour Brigitte un amour profond qui durera deux ans. Elle le place au même niveau que Trintignant dans son panthéon sentimental. « Conserver de l’amitié après avoir connu la passion, ce serait une aumône qui ne me correspondrait pas. Je suis trop entière. »

Serge Gainsbourg : l’alchimie artistique

Leur liaison de 1967-1968, bien que brève – trois mois seulement –, laissera une empreinte indélébile dans l’histoire de la chanson française. Gainsbourg compose pour elle <em>Harley Davidson</em>, <em>Bonnie & Clyde</em>, <em>Comic Strip</em> et la première version de <em>Je t’aime, moi non plus</em>, non commercialisée à l’époque car Gunter Sachs s’y était opposé.

Gilbert Bécaud, Sacha Distel et les autres

Gilbert Bécaud, Sacha Distel, et bien d’autres ont croisé la route de cette femme qui revendiquait sa liberté amoureuse à une époque où cela était peu courant.

Un cœur en quête perpétuelle de passion

À travers ses amours, Brigitte Bardot a incarné une forme de liberté féminine nouvelle pour son époque. Symbole d’émancipation et de passion, elle n’a jamais renié ses choix, assumant aussi bien ses coups de foudre que ses ruptures.

Si elle a finalement trouvé une certaine sérénité auprès de Bernard d’Ormale, c’est peut-être parce que sa véritable passion s’était déplacée vers la cause animale : « Jamais l’amour d’un homme ne m’a donné envie de continuer de vivre. C’est la détresse animale qui me porte et me donne envie de me battre, de continuer. »