Est-il meilleur moment qu’un grand jour, pour annoncer un heureux événement ? La galerie le Point G a ouvert ses portes et ses cimaises à l’occasion du grand rendez-vous du design à Paris. De ces grands soirs en capitales où les vernissages battent en son cœur. Et ce, à travers toutes les artères du Marais.
La Design Week a réuni du beau monde, dans le Marais à la recherche du Point G. G comme Gosserez, Marie-Bérangère de son prénom, la fondatrice de la galerie. Précision utile, pour ceux qui penseraient anatomie. De plaisir des yeux plutôt que de la chair, il est question dans ce nouvel antre de la création artistique autour de la nature.
Une inauguration florale dans le Marais
L’accueil est à la fois intimiste, sobre, végétal. Les pièces exposées, audacieuses, essentielles, d’une exquise poésie. Pour ce baptême du feu, la sœur cadette de la galerie Gosserez, située à quelques encablures, explore le thème de la « Symphonie pastorale». Une rencontre sur fond de mélodie florale, arborée et tout en délicatesse sur fond de cocon de soie.
Le trait d’union entre les deux sites imaginés par Marie-Bérangère Gosserez est l’art de cultiver le design. L’arrivée de Point G dans le très arty Marais est l’occasion de découvrir et redécouvrir certains artistes égéries de la fondatrice. En tout, pas moins de cinq créateurs à rencontrer au gré de leurs œuvres. Anne-Sophie Lammens, galeriste chez le Point G raconte leurs pièces avec délice.
Des artistes de renom à la galerie le Point G
Par ordre d’apparition, une entrée en matière avec la pièce culte de Valentin Lœllmann : l’échelle en laiton et wengé. L’exposition inaugurale s’intitule « Symphonie pastorale », et il y est bien question de nature en fleurs. S’ouvrir au monde durant Paris Design Week et France Design Week, un pari réussi. Pour célébrer la diversité de la nature, du végétal et des figures organiques, se croisent: Shannon Clegg et ses sculptures florales constituées d’un maillage délicat et poétique de tiges et pétales.
Laurentine Périlhou, artisane du fil explore la minutie du macramé pour faire pousser fleurs, chardons et trèfles sur ses toiles. Aurèce Vettier, en collaboration avec une IA, conçoit des peintures et des sculptures réinterprétant les possibles de la flore naturelle. Mila Khalizova dont les toiles minimalistes aux reliefs captivants sont une ode à la simplicité et à la nature. Le duo L&C Lab aux éco-installations multicolores. Chaque œuvre présente de ce fait une interprétation unique et captivante de la beauté naturelle des formes qui nous entourent.
Ces artistes invités et leurs œuvres cohabitent harmonieusement avec une sélection de pièces de mobilier et de sculptures lumineuses. Ces dernières ont été conçues par des designers collaborant avec la Galerie Gosserez de longue date : Emma Donnersberg et Diane de Kergal. Symphonie pastorale est une ode à la nature, au végétal sous ses formes les plus diverses. A parcourir, comme une expérience sensorielle.
Après l’ode à la nature, la renaissance des matériaux délaissés
S’il est impossible de tout faire, tout voir, d’arpenter le tout Paris durant la design week, voici une autre belle adresse : chez Balsan. Pépite française livrant des sols stylés, ce showroom propose de découvrir un artiste ébouriffant. William Amor, à travers l’exposition Symbiose. A quoi s’attendre ? Cet artiste aimant à manier les matériaux délaissés, le plastique dans tous ses éclats, les déchets polluants, leur donne une seconde chance… Une renaissance sous forme de ses Créations messagères. Ainsi, contre toute attente, Symbiose est une scénographie de fleurs surnaturelles. Toutes, issues des rebuts et chutes des productions de chez Balsan. Quand l’écologie tutoie les arts plastiques, l’alchimie offre de belles surprises durables.
Adresses :
Galerie le point G : 16, rue de Monmorency 75003 Paris
Galerie Gosserez : 3, rue Debelleyme 75003 Paris
Balsan showroom: 99, rue de la Verrerie 75004 Paris
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par LUCILE GELEBART
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